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 Le parc Taksim d’Istanbul nous rappelle le square Ettahrir du Caire, le printemps arabe en général. Ce parc, le premier ministre turc Tayyip Recep Erdogan a décidé de l’aménager. Des gens refusent et campent car, disent-ils, il y a des arbres qui vont être coupés et qu’il faut protéger. La police intervient, des heurts éclatent. Le mouvement prend de l’ampleur, la protestation se propage un peu partout à travers le pays. Est-ce possible que la démolition d’un parc provoque toute cette colère chez les turcs? Non, il doit y avoir quelque chose et quelqu’un derrière.

Ce quelqu’un, on peut l’identifier dans la foule des manifestants. Parmi ces derniers on trouve : les kémalistes (Kemal Atatürk), les intellectuels à tendance laïque et les kurdes. Pour brouiller toute trace, on a mêlé des groupes de supporters de foot, d’autres de socialistes, nationalistes et conservateurs.

Les principales causes :

 D’après eux, le premier ministre et son parti l’AKP tentent d’islamiser la société et l’environnement :

-         Le foulard ne cesse de gagner du terrain.

-         La restriction récente de la vente d'alcool.

-         Aménager ce parc c’est détruire le centre culturel, lieu des élites kémalistes et intellectuels où

          ils écoutent la musique, dansent et boivent.

-         En contrepartie, aménager c’est reconstruire la caserne Ottoman démolit durant la période

          républicaine.

Cette fraction de turcs a peur d’islamisation, comme a peur l’opposition égyptienne du Président Morsi et son parti des Frères Musulmans. Il ne s’agit donc pas de protéger des arbres ou un parc mais d’une conviction qui risque de s’éclipser.