Villageois blog's

Transparency International vient de publier son Indice de perception de la corruption (IPC) 2011. Au bas du tableau on y trouve les pays africains. Parmi eux, se trouve l’Algérie à la 112è place sur 183 pays. C’est sûr, nos responsables vont dire que ce classement n’est pas honnête, que la situation s’est améliorée, que les réformes apportées ont donné leurs fruits etc.

Laissons les hautes sphères aux experts et contentons nous des basses, celles des simples citoyens. Accompagnons l’un d’eux à l’état civil, à l’hôpital ou à n’importe quel service publique pour voir ce que ce pauvre confronte comme problèmes. Pour avoir un papier il doit faire des allers retours durant des jours. A chaque fois on lui trouve un prétexte : On n’a pas de formulaire, celui qui signe n’est pas là… On lui complique la vie pour le pousser à la corruption. Pour passer une radio ou un scanner il doit avoir une connaissance qui lui facilite les choses sinon il aura son rendez-vous après plusieurs mois s’il sera encore en vie. Demandez aux étudiants universitaires comment qu’ils marchandent avec leurs profs pour avoir de bonnes notes ou boucler leur année. Même ceux du moyen et du secondaire qui donnent des cours privés, aident leurs « clients » en classe en « reposant » les questions et problèmes corrigés à l’extérieur. A la poste, les retraités, ces pauvres vieux,  ne sont pas épargnés à leur tour. On vous dira que les imams, qui prêchent au nom de Dieu, doivent « payer » pour pouvoir passer leur concours et ils ne sont pas les seuls. Personne n’est épargné par ce fléau, qui est la corruption, qui ronge la société.

C’est honteux de voir notre pays classé au bas du tableau des corrompus. Espérons que les choses s’amélioreront et que chacun aura ce qu’il lui reviendra de droit sans avoir recours ni à la corruption ni à d’autres mauvaises méthodes.