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L’insurrection du Sud algérien.

 

Etrangers sur Leur territoire, pauvre sur une terre riche, citoyens de seconde classe, les sudistes criant la ‘hogra’, se sont insurgés. Des gens de tous horizons viennent travailler dans des chantiers pétroliers qui, pour eux sont des zones interdites. Ils sont là, simples spectateurs, chômeurs même s’ils sont diplômés. Cela devait arriver un jour. L’ébullition que vit le nord du pays dans tous les secteurs finit par atteindre ces sudistes qui paraissaient si naïfs. Le ‘’printemps arabe’’ les a sans doute encouragé à revendiquer leur droit au travail dans ces mines d’or noir. Il faut le reconnaitre, ils se sont manifestés d’une façon très civilisée, sans casser ni bruler. Ils se sont montrés même plus citoyens que ceux qui donnent des leçons de citoyenneté aux autres puisque dans leurs rassemblements ils levaient les couleurs nationales et chantaient l’hymne national.

Les revendications des sudistes n’étaient que sociales –travail et logement- mais peuvent changer d’aspect et devenir nettement politiques. C’est pour cela qu’on a vécu un branle bas à Alger qui  envoya des émissaires au sud, demanda aux walis de se rapprocher des manifestants et de les écouter. Il fallait trouver une solution urgente et éviter que la situation ne s’aggrave. Les médias
étrangers commençaient à parler de cette épidémie révolutionnaire qui  gagna ce pays qui jurait de tous les saints qu’il était à l’abri de telle ‘’maladie ‘’.

Soudain, des directives des hautes sphères obligèrent les intéressés à trouver des postes de travail à ces émeutiers. Comme solutions urgentes, on a revu le niveau de recrutement à la baisse et la priorité de recrutement aux sudistes. Ainsi et soudainement, les portes hermétiques de cette géante société nationale Sonatrach s’ouvrèrent pour laisser entrer quelques sahraouis.   

Une question que se pose n’importe qui : Pourquoi faut-il attendre que le peuple s’insurge, brule et saccage pour que les autorités interviennent et trouvent des solutions qui paraissent simples et
efficaces? Ne pouvaient-elles prendre de telles mesures sans être forcées? Quand on sait que tout problème a une solution donc tous ces problèmes qui font souffrir ce peuple ont leurs solutions à condition que nos autorités aient l’intention de les résoudre. Le temps d’« Affame ton chien il te
suivra » est dépassé, il faut penser à : « Fait vivre ton peuple dans la dignité il te respectera.»



15/04/2013
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