Villageois blog's

Parce que la position de l’Algérie n’était pas bien claire vis-à-vis de ce qui se passe en Libye, les critiques lui tombent ces jours ci de partout. Personne ne l’épargne. La neutralité prônée ne paraissait pas aussi neutre. Toute personne sentait un penchant vers Kadhafi et son régime. Si les arguments avancés lui donnent raisons, les libyens ne les trouvent pas du tout convaincants. L’Algérie voit que l’impérialisme et à sa tête l’ennemi d’antan (la France) est revenu à ses frontières sud-est et qu’elle se sent menacée ; que les extrémistes islamistes ont trouvé un terrain propice à partir duquel ils mèneront leurs attaques et cette fois ci avec des armes plus sophistiquées. Les libyens quant à eux voient que pour se débarrasser du dictateur Kadhafi, sa horde et son régime, n’avaient d’autre choix que de s’allier avec n’importe qui pour arriver à leur fin, même avec l’ennemi de leur ami.

Les deux parties pouvaient trouver un terrain d’entente si ce n’est la présence d’autres belligérants qui ont sauté sur l’occasion pour attiser encore plus le feu.La Francese voyant visée par la position algérienne mène une campagne diplomatique et médiatique contre l’Algérie mettant en doute son opinion et adoptant l’avis libyen.

Les extrémistes libyens, ces « héros » qui sont les premiers à entrer dans l’enceinte de Bab el Azizia, voyant leur existence sur le territoire libyen menacé, ne mâchent pas leurs mots envers le régime algérien.

L’opposition algérienne, surtout celle de l’extérieur, vit à son tour le moment idéal pour attaquer le régime et faire les yeux doux aux futures « guides » libyens. Les interventions de ses hommes sont plus dures que celles de certains membres du conseil national transitoire libyen. Pour eux, agir à partir dela Libyec’est mieux. Ils seront à proximité du pays et auront des relations étroites avec leurs partisans.  

Le rival marocain, voyant l’incendie prendre de l’ampleur entre les deux pays reconnaît le CNT alors que l’Algérie est toujours hésitante. Cette reconnaissance vaudra sans doute son pesant d’or. La prochaine junte libyenne rendra sûrement la monnaie à L’Algérie à commencer par « lâcher » le Polisario qu’elle soutient.

Enfin, on peut dire que l’Algérie se trouve dans de beaux draps. Ses rivaux se multiplient,  sa position dans le Maghreb Arabe se fragilise. Entre les nouveaux régimes du printemps arabe, le notre est devenu vieux, démodé, voire même étranger. Pour l’Algérie, une contre attaque diplomatique est plus que nécessaire.  Seulement, cette dernière ne peut être menée par les mêmes figures qui ont contribué à ce litige mais un changement aidera beaucoup à rétablir le courant presque interrompu.